Généralités

I-2.2 Evolution de la Bourse à travers quelques articles (Tribune de l’expansion)

 En résumé, suite aux différents scandales politico-financiers mis à jour par le KRACH boursier de 1987 (en particulier le lundi 19 octobre 1987), on commença à entendre parler de réforme de la bourse bien que celle-ci fut en cours depuis un certain temps. Elle fut essentiellement déontologique d’une part, et télématique d’autre part grâce aux progrès fulgurants des traitements de données informatiques.

Les Charges d’agents de change se transforment donc en Sociétés de Bourse et la Chambre syndicale des agents de changes cède la place à la Société des Bourses Françaises (S.B.F.) et au Conseil des Bourses de valeurs (C.B.V.). La dernière séance à la Corbeille du Palais Brongniart (construit en 1808) avec ses groupes de criée eut lieu le 10 juillet 1987. Ensuite les valeurs françaises et étrangères furent intégrées dans le nouveau système C.A.C. (cotation assistée en continu).

a) Nouveau marché, nouvelles règles  –  le 2 Février 1988 –

 Un parterre de professionnels des métiers de la finance assistait ce matin dans une ambiance plutôt sereine à la journée d’étude organisée par la commission des opérations de Bourse (C.O.B) à l’occasion de son vingtième anniversaire. Pourtant le thème de réflexion :  » Nouveau marché , protection de l’épargne », est d’une actualité dont les organisateurs se seraient bien passés avec les affaires étalées ces derniers temps sur la place publique.

 Déontologie, règles de conduite professionnelle, transparence et intégrité sur le Matif, conflits d’intérêts… autant de sujets débattus avec la participation d’un magistrat, Jean Pierre Micheau, premier juge d’instruction auprès du tribunal de grande instance de PARIS. Les participants ont sans doute voulu éviter que les réflexions menées depuis plusieurs mois ne soient complètement éclipsées par une actualité trop brûlante.

Mais le krach bousier est passé par là, et on reparle de déontologie. Ces sujets de préoccupation étaient plutôt absents lorsque le marché montait sans discontinuer et que tout le monde engrangeait des plus values confortables. Les scandales révélés ces derniers mois pourraient être une opération d’envergure en matière de contrôle, lequel s’effectuerait dans le cadre d’une coopération internationale. /…/

b) Les conséquences de l’affaire Cogéma – le 16 Février 1988 –

 Les pertes de 250 millions de francs de la Cogéma sur le Matif avaient fait sortir Edouard Balladur de sa réserve. Le ministre de l’économie, il y a trois semaines environs, avait menacé les entreprises du secteur public de diminuer leurs futures dotations en capital d’un montant équivalent aux pertes enregistrées si d’aventure elles s’étaient laissé tenter par des prises de position sur les marchés financiers et surtout sur le marché à terme des instruments financiers.

Alain Madelin, ministre de l’industrie a demandé aux entreprises publiques placées sous sa tutelle un rapport détaillé sur l’organisation et les résultats de la gestion de leur trésorerie en 1987.

A en croire les rumeurs de la place, rumeurs circulant avant que soient rendues publiques les malversations d’arbitrage S.A. (l’intermédiaire de la charge Buisson qui effectuait, entre autres, des opérations pour le compte de la Cogéma), d’autres grandes sociétés nationalisées se seraient brûlé les doigts au jeu du Matif. Mais ce ne serait pas en liaison avec les montages financiers hasardeux de certains intermédiaires. /…/