Les causes des mouvements boursiers peuvent être classées dans quelques grandes catégories :
– Les causes liĂ©es aux Ă©vĂ©nements politiques
– La conjoncture Ă©conomique avec l’Ă©volution des indicateurs Ă©conomiques
– Les causes liĂ©es Ă la confrontation de l’offre et de la demande
– Les causes liĂ©es aux opĂ©rations financières d’une sociĂ©tĂ© cotĂ©e
– Enfin, les causes liĂ©es aux phĂ©nomènes psychologiques qui jouent un rĂ´le de premier plan : les anticipations des observateurs financiers, de personnalitĂ©s Ă©conomiques, analystes, journalistes exercent une influence extrĂŞme. L’achat d’un titre exprime le pari que la sociĂ©tĂ© va Ă©voluer favorablement, que ses rĂ©sultats vont s’accroĂ®tre, il semble alors rationnel que les prĂ©visions soient particulièrement prises en compte…
Si l’on devait affecter un poids exprimant l’importance de chacune des causes, une estimation de l’ordre de 80% de l’impact de la psychologie de l’ensemble des investisseurs, sur l’évolution d’un marchĂ©, serait loin d’ĂŞtre farfelue… et ce poids est d’autant plus important que l’horizon d’analyse est court, jusqu’à atteindre un marchĂ© 100% psychologique oĂą les Ă©motions et les sentiments extrĂŞmes telles la peur et l’euphorie dominent, en particulier mais pas seulement, pendant les variations  » intraday « . C’est « La raison », que la raison ignore facilement, qui entraĂ®ne les marchĂ©s dans des phases d’optimisme collectif excessif suivies de dĂ©pressions dĂ©vastatrices (l’actualitĂ© boursière fourmille d’exemples !).
 La prĂ©vision, qu’elle soit mĂ©tĂ©orologique ou boursière, est un exercice extrĂŞmement compliquĂ© tant le nombre de paramètres Ă prendre en compte est important. C’est pourquoi, sur les marchĂ©s financiers,  un nombre croissant d’opĂ©rateurs ne s’intĂ©ressent plus qu’Ă une seule variable (parfois associĂ©e Ă une ou deux autres) qui reprĂ©sente la synthèse de tous ces paramètres : le prix et son Ă©volution dans le temps. Les historiques de cours sont l’objet d’Ă©tudes, qui vont de l’examen de formes graphiques aux modĂ©lisations mathĂ©matiques des plus complexes, et deviennent autant de tentatives d’analyses psychanalytiques de l’inconscient collectif de la sphère Ă©conomique et financière qui n’ont rien Ă envier aux Ă©tudes de personnalitĂ©s, tels les tests de Rorschach, effectuĂ©es par les psychiatres.
Charles Henry Dow (fin du 19ème siècle, journaliste financier amĂ©ricain cofondateur avec Edward Jones de l’agence de presse Dow Jones & Compagny…), a remarquĂ© une certaine rĂ©gularitĂ© dans l’apparente confusion du marchĂ© et dĂ©tectĂ© trois types de comportements, imbriquĂ©s Ă l’instar des poupĂ©es russes, liĂ©s Ă 3 horizons de temps diffĂ©rents (les clĂ´tures quotidiennes sont utilisĂ©es car elles expriment la synthèse de chaque journĂ©e)
– La tendance Ă long terme dite primaire d’une durĂ©e de l’ordre de l’annĂ©e et plus.
– La tendance Ă moyen terme secondaire de l’ordre de 1 Ă quelques mois dans la tendance primaire
– La tendance Ă court terme tertiaire de 1 jour Ă quelques semaines dans la tendance secondaire.
 Dans les annĂ©es 1930 Ralph Nelson Elliott associa le comportement humain Ă l’Ă©volution des cours boursiers. Il Ă©tait persuadĂ© que l’Ă©volution des cours boursiers obĂ©issait Ă une loi naturelle et Ă©nonça les dĂ©sormais cĂ©lèbres, principes d’Elliott : en rĂ©sumĂ© l’Ă©volution du marchĂ© actions est rythmĂ© par des cycles.
Chaque cycle se dĂ©compose en une vague d’impulsion (I) et une vague de correction (II). Dans une deuxième dĂ©composition, chaque d’impulsion est dĂ©composĂ©e en 5 sous-vagues numĂ©rotĂ©es de 1 Ă 5 et chaque correction en 3 sous-vagues lettrĂ©es a, b, c et ainsi de suite …
L’attribution d’une « personnalité » Ă chacune des formes observĂ©es, la simplicitĂ© apparente des dĂ©comptes (dans lesquels il introduit la fameuse suite de Fibonacci, le nombre d’or et ses dĂ©rivĂ©s) et certaines prĂ©visions presque incroyables ont contribuĂ© au succès des principes d’Elliott, mais l’ensemble des règles et exceptions en font une « thĂ©orie » Ă l’application relativement complexe.
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